Portrait deThéo

Technicien diagnostic réseaux visitables et pilote de drone
Drone en vol

Théo, comment se déroule une journée type ?

Mes journées ne se ressemblent jamais. Nous adaptons notre journée en fonction des urgences et de la météo.
Je gère la programmation des interventions et l’édition des rapports de l’équipe Réseaux stratégiques ou pour les sous-traitants, afin de leur communiquer les caractéristiques et les plans des réseaux.
Puis, en équipe, nous faisons des inspections des réseaux stratégiques, les réseaux les plus importants du territoire. Aujourd’hui, nous privilégions les inspections par drone volant.

 

Ton métier a évolué puisque tu es maintenant capable de piloter des drones pour les inspections. Pourquoi utiliser des drones ?

Pour des raisons de sécurité premièrement. Les réseaux sont des milieux hostiles, les gaz qui se forment en espace confiné et l’absence d’oxygène sont dangereux pour les agents, tout comme le fait de marcher courbés toute la journée, ou encore les risques de chutes.
Avec un drone, nous pouvons être à deux, et inspecter près de 500 m de réseaux par jour en fonction des conditions du réseau, alors que pour des inspections pédestres, il faut une équipe de 4 personnes, et nous parcourons environ 200 m par jour.

Savoir piloter un drone nous permet également d’être plus réactifs : en cas d’urgence, nous sommes directement sur place pour déployer le drone et avoir les résultats en direct.

 

Raconte-nous ton premier vol !

Nous avons volé pour la première fois lors d’une casse importante d’un collecteur d’eaux usées. Il fallait inspecter en urgence le collecteur encore en charge d’eaux usées pour mesurer les dégâts. C’était très stressant !
Il faut savoir qu’un drone coûte cher, et que c’est très léger donc complexe à faire voler dans les réseaux car il y a des courants d’air, des filasses et toiles d’araignées qui peuvent se prendre dans les moteurs ou fausser les capteurs… C’est une grosse responsabilité.
Quelques heures après la casse du collecteur, nous avons donc déployé le drone et constaté l’étendue des réparations à effectuer. Nous avons réussi à inspecter jusqu’à 80m. Nous étions vraiment fiers de nous.

 

Comment pensez-vous que votre métier va évoluer dans les prochaines années ?

Je pense que les drones vont gagner en autonomie et qu’ils pourront voler seuls. Avec l’intelligence artificielle qui se développe de plus en plus, peut-être que les rapports pourront être automatisés et réalisés en direct.

 

Pourquoi choisir d’œuvrer pour l’environnement ?

Les métiers en rapport avec l’environnement sont en plein développement , de nouvelles innovations et expertises se créent chaque jour … Ce sont de réels défis. L’eau et l’assainissement ne sont pas de prime abord des secteurs très attractifs, mais ils sont très diversifiés et très intéressants. Il ne faut pas avoir peur du jugement sur nos métiers souvent méconnus. Nous, nous ne voyons que la fierté d’effectuer une mission essentielle de service public.

Theo
Drone