Val’Réu, un projet qui recycle et valorise l’eau usée traitée

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Val’Réu, un projet qui recycle et valorise l’eau usée traitée

Alors que l’eau se raréfie, la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) par les stations d’épuration est l’une des solutions alternatives à l’eau potable pour certains usages : nettoyage des réseaux de canalisations et des rues, lavage de véhicules ou encore arrosage d’espaces verts. 

Jean-Luc Moudenc, Président de Toulouse Métropole, a donné le 31 mai 2023 le coup d’envoi de Val’Réu, un projet à la fois opérationnel et expérimental, local et coopératif, pour développer de nouveaux usages de l’eau usée traitée. L’objectif est de valoriser l’eau usée traitée issue de l'unité d'affinage dédiée à la REUT, construite sur l'usine Ginestous-Garonne, l'une des plus grandes stations d'épuration de France. Cette unité comprend un procédé d'ultrafiltration par des membranes et un système de désinfection qui éliminent bactéries, virus et pathogènes.

Les partenaires de Val’Réu coopèrent autour de quatre actions :

  • La construction d'une « station-service » d'eaux usées traitées pour l'alimentation dès 2024 de camions hydrocureurs, en charge du nettoyage et du curage des canalisations d’assainissement, et citernes pour l’arrosage des jardins et espaces verts publics et pour le nettoyage de la voirie.
Visuel Station ValReu

 

  • Des essais d’arrosage sur des parcelles tests de gazons du Stade Toulousain, implantées sur l’usine de Ginestous-Garonne et ayant pour objectif de comparer la croissance du gazon en fonction du type d’arrosage.
  • L’expérimentation d’usage pour les toilettes.
  • Une étude de faisabilité pour alimenter en eau usée traitée le futur garage-atelier de la ligne C du métro, qui sera aménagé à côté de l’usine de Ginestous-Garonne, et ainsi nettoyer les rames, laver les tunnels et arroser les espaces verts. 

Le recours aux eaux usées traitées, qui est interdit pour la consommation, est strictement encadré par la réglementation nationale pour rester compatible avec les exigences de protection de la santé et de l’environnement. 

Ce projet, qui s’inscrit pleinement dans le cadre du Plan Eau du gouvernement et celui de la Métropole, est aujourd’hui évalué à 830 000 euros ; il est financé à 69 % (tous partenaires confondus) par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, en partenariat avec Eau de Toulouse Métropole, Tisséo, le Stade Toulousain, le laboratoire départemental de l’eau de la Haute-Garonne, l’INSA, des laboratoires universitaires toulousains (Génie chimique et Ecologie fonctionnelle et Environnement) et la société Polymen.

Pour aller + loin :  https://www.youtube.com/watch?v=n4PE0A6acZU